Quels rapports avez-vous avec vos cycles mesdames ?

01/01/2023 , Temps estimé de lecture : 2 mins

 
Article : Quels rapports avez-vous avec vos cycles mesdames ?
Dans cet article, je voudrais vous faire part d’une réflexion que je mène depuis quelques temps déjà au sujet du rapport que les femmes ont à leur corps, et plus précisément ce mois-ci à leurs cycles.

Cette réflexion est partie d'un échange que j'ai mené avec un groupe de jeunes filles d’une quinzaine d’années. J’ai été étonnée, pour ne pas dire « choquée » d'apprendre que plusieurs d’entre elles étaient sous pilule depuis plusieurs années et surtout du pourquoi de cette contraception, et que plusieurs autres étaient sous médicament à cause de leurs règles douloureuses.

En ce qui concerne la pilule, leur mère anticipe le risque d’une grossesse, alors même que de l’aveu d’au moins l’une d’elle, elle n’avait pas de copain à l’époque et ne voulait pas prendre la pilule. Probablement que ces mamans voulaient bien faire et éviter des problèmes, certes. Mais qu’en est-il du dialogue ? De l’accompagnement dans l’entrée à la vie sexuelle ? Est-il suffisant de remettre une jeune fille dans les mains d’un gynécologue ? Je ne le pense pas. 

Et pourtant, il en va de même pour les règles de ces jeunes filles. Plusieurs d’entre elles prennent des médicaments pour lutter contre les douleurs insupportables qui précèdent leurs règles. Et ces médicaments, consultation prise sur le Vidal, sont puissants et donnés pour des pathologies inflammatoires sérieuses. Serait-ce que les règles ou les cycles sont devenus une pathologie ?  Je considère complètement leurs douleurs, à priori bien plus courantes dans les jeunes générations, et ne peut m’empêcher de revenir à ce qui est mon cœur de métier : l’approche globale corps / esprit.

On réduit les cycles aux hormones sexuelles et à l’appareil génital, et c’est loin d’être suffisant. Je pense intéressant de rappeler que le cycle des hormones sexuelles est lié à une petite glande du cerveau, l’épiphyse, elle-même dépendant d’une autre glande l’hypothalamus, à la fois endocrine et nerveuse, en lien direct avec le système nerveux et avec les émotions. 

Pour illustrer mon propos, je vais prendre un exemple personnel.  Au moment de mon divorce mes règles ont cessé, et pourtant je ne me suis pas affolée : l’intelligence du corps, c’est de supprimer la possibilité de la venue d’un enfant quand les circonstances sont défavorables. Une fois le plus haut de la vague franchie, mes règles sont revenues naturellement. Comme je l'avais étudié, je l'ai bien vécu, je n'ai pas ajouté une peur aux autres stress de cette période de vie…

Apprendre aux jeunes filles que les hormones sexuelles sont en lien avec leurs émotions leur éviterait bien des émois.

Prendre conscience que ces mêmes hormones influent sur les os, la peau autant que sur les organes génitaux, qu’elles sont traitées par le foie pourrait permettre de régler des soucis par de simples mesures d’hygiène de vie : moins de sucre pour éviter d’irriter le cerveau et de surcharger le foie, plus de sommeil pour relâcher les tensions génératrices de douleurs supplémentaires, exprimer ses émotions afin qu’elles ne remplissent pas tout l’espace et là encore participent aux tensions et autres facteurs de stress…

Ce sont là des pistes respectueuses du corps comme de l’esprit de ces jeunes filles, futures femmes et mères, des règles de vie qui partagées et transmises pourraient bien réconcilier les femmes avec leurs cycles. 

 

 

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