La raideur mentale

01/10/2023 , Temps estimé de lecture : 1 min

 
Article : La raideur mentale
Quand on s’intéresse à la définition de raideur, on tombe sur « sans souplesse », ce mot est très proche voire synonyme du mot rigide, qui ne plie pas. C’est en lisant ces définitions que je me suis dit que certes le corps pouvait être raide, en médecine, la raideur est décrite comme « une limitation plus ou moins grande de la mobilité d'une articulation »(Lar. Méd. t. 3 1972)., et en même temps, l’esprit lui aussi peut être victime de cette rigidité.

En cherchant davantage dans les définitions, on peut trouver celle-ci, donnée en physique  : ‘’Faculté d'un corps de s'opposer aux déformations, et plus particulièrement à la flexion`’ (Métro 1975).

Je rapproche cette dernière définition à celle qui est donnée au sens figuré de « raideur », caractérisant ce qui ou celui qui est inflexible, rigoureux, intransigeant. On trouve aussi « Rigidité, fermeté excessive, extrême sévérité ».

Certaines personnes ont donc de la raideur dans l’esprit, dans l’humeur, dans le caractère. Elles peuvent même s’accrocher à des raideurs de principes.

D’autres personnes peuvent également devenir raide à force de souci de perfection. Se retrouvent fréquemment dans cette catégorie les personnes dans le contrôle, voire dans le contrôle du contrôle.

 

Ces descriptions vous semblent-elles familières ? Est-ce que je parle de vous ? D’un de vos proches ? Les personnes rigides sont monnaie courante. Pourtant, de façon générale, il est malaisant de s’accrocher à cette rigueur, voire gênant ou même douloureux.

Ces personnes peuvent vouloir devenir plus souples, accommodantes, diplomates… mais elles n’ont jamais appris à le faire. Seul un accompagnement bienveillant peut leur permettre d’ouvrir une voie différente, celle de la souplesse de pensée, de l’accueil de ses fragilités, de celles des autres, de l’agilité d’esprit. 




« C’est compliqué de demander pardon, c’est un geste délicat, en équilibre entre raideur orgueilleuse et contribution larmoyante et si l’on n’arrive pas à s’ouvrir à l’autre en toute honnêteté, toutes les excuses paraissent fausses et creuses. »

Paul Auster — Brooklyn Follies 

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